ça-va-jazzer

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"C'est quoi Sadagora ?" une enquête d'Eva...

Eva nous livre le résultat de ses recherches et non Eva ça ne fait pas "pédant", c'est intéressant et sympa de partager avec nous les fruits de ta curiosité... 

 

"de notice culturaloje ne sais quoi, pour documenter les airs que nous jouons...

 

je crains que ça ne fasse pédant.... on peut très bien faire de la musique ou danser sans savoir tout ça... moi, ça me fait plaisir de chercher l'histoire, le contexte etc. mais c'est un peu juste mon truc... surtout ne l'imposer à personne...

 

Sadhora ( Ukrainian: Садгора; German: Sadagora; Polish: Sadagóra; Romanian: Sadagura; Yiddish: סאדיגורא Sadigora, also Sadagura and Sadiger)

(Sadagora en allemand) est une ville d'Ukraine, dans la province de Chernovtsy. Sadhora se trouve sur le territoire de la Bucovine, une région qui faisait partie de la principauté de Moldavie jusqu’en 1770. Elle fut sous domination autrichienne de 1775 à la fin de la Première Guerre mondiale et appartint à la Roumanie entre les deux guerres.

Sadhora fut un important centre pour les Hassidim de Ruzhin.

Le hassidisme est un courant mystique juif, populaire, apparu au 18ième siècle en Europe centrale, qui accorde beaucoup d’importance, entre autres, à la musique et à la danse.

Le Baal Chem Tov, fondateur de ce courant religieux, et ses disciples considéraient la musique et la danse comme un moyen d’élever son âme au-dessus des impuretés du monde. Durant les repas de Shabbat, ils chantaient des zemirot (cantiques domestiques) et n’hésitaient pas à inventer de nouvelles mélodies. Peu après la mort du Baal Chem Tov, la création et le chant de ces nigounim (mélodies, airs) devint un des piliers essentiels du mysticisme hassidique. Dans la conception hassidique, le nigoun transcende le langage : il est capable d’exprimer l’inexprimable. Comme l’affirme un proverbe hassidique, “le silence vaut mieux que la parole, mais le chant vaut mieux que le silence”. A ce titre, le nigoun exprime l’intégralité des émotions humaines. Méditatif ou exalté, triste ou joyeux, son chant s’accompagne de balancements du corps, du torse et des bras ; s’y ajoutent d’éventuelles frappes de mains. Ces mouvements corporels, soutenus par une implication totale du hasid dans sa mélodie, peuvent induire chez le chanteur un véritable état de transe.

La majorité des nigounim se chante sans paroles. Le texte n’a que peu d’importance ; généralement appliqué après-coup à la mélodie, il se réduit souvent à un simple mot ou à de brèves onomatopées telles que “doy doy doy” ou encore “Ya-ba-bam”. L’essence du nigoun réside en fait dans la kavanah (l’intention) qui émerge du cœur du chanteur ; peu importe le matériel mélodique ou textuel utilisé. Une telle philosophie explique en partie les nombreux emprunts de mélodies russes, ukrainiennes, polonaises, hongroises, roumaines ou turques qui abondent dans ce répertoire. On y trouve également des airs de marches napoléoniennes, témoin de l’immense espoir suscité chez les Juifs par l’entrée des troupes françaises en Pologne.

Le répertoire musical hassidique se révèle ainsi extrêmement composite du point de vue stylistique. Basé sur un assemblage d’éléments mélodiques juifs et non-juifs, vocaux et instrumentaux, métriques et de rythme libre, il ne présente pas de traits univoques. Il est particulièrement difficile à classer et à caractériser.

Le freilach est une danse hassidique, et le mot « freilach » (fraïlar pour les francophones) veut dire « joyeux » en yddish. Notre « Sadagora » est une sorte de « freilach »

..."

 

 



27/04/2022
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